Paris Brest Paris Audax 2016
Mes préparations
200 km randonneurs Dieppe 200 km Audax Boncourt, 300 km à Flins randonneurs, 400 km Audax à Montgeron, 600 km de Bordeaux Paris Audax,
Départ le samedi soir à 22 heures DE MONTHLERY
L’allure est soutenue et constante mais tout va bien il fait beau et on rentre dans la nuit avec plus tard un ravitaillement à Maintenon, la nuit se passe tellement facilement que je ne me souviens de rien, très vaguement du ravitaillement de Verneuil-sur-Avre, je me souviens du restaurant hôtel de France à Domfront, la pluie nous accompagnera pendant un certain temps et ce au moins jusqu’à Dol de Bretagne, où nous sommes à l’abri du parking d’un centre commercial mais il nous reste encore à atteindre Saint-Brieuc, vents et bourrasques nous accompagnent, les derniers kilomètres avant Saint-Brieuc sont très longs, de plus ça monte. Je suis complètement cuit et je ne demande qu’une chose c’est pouvoir dormir, mais il faut passer le temps nécessaire pour le repas qui bien que le service soit rapide me semble très long. Dans l’état où je suis je m’arrêterai bien là…après seulement 448 km…..
Mon collègue Gérard tout juste arrivé dans la chambre s’écroule et s’endort comme un bébé, je prépare mes petites affaires pour le lendemain et ? je me réveille en pleine forme après 3h30 de sommeil.
Départ dans la nuit pour Brest, l’allure est soutenue mais tout à fait supportable, je suis surpris par le pourcentage des bosses qu’on a à gravir , j’essaie de ne pas me faire mal et dans la mesure où je suis bien placé dans le peloton, je me laisse glisser vers l’arrière pour terminer les côtes, dans la descente qui suit, je regagne aisément les places que j’avais perdues, les capitaines de route régulent l’allure en terminant tranquillement les côtes, toutefois une petite dizaine de nos compagnons de route décrocheront et formeront un petit groupe à l’arrière, on arrivera sur Brest avec la brume pour y déjeuner, on passera le célèbre pont à contresens par rapport au Paris Brest randonneurs ;
Ce sera long pour revenir sur Saint-Brieuc, lors du dernier ravitaillement je pense avoir dormi 10 minutes, mais c’est à peine suffisant pour rentrer sur Saint-Brieuc sans avoir à serrer les dents, toutefois je pense à Philippe notre copain de Bonnières, qui s’est fait décrocher avant de faire une erreur de parcours et qui rentrera vers minuit alors que notre repas était terminé vers 22h45.
Comme à son habitude mon collègue Gérard à peine arrivée la chambre s’écroule et s’endort jusqu’à 2h45 toutefois le réveil est facile et la forme est là, nous sommes contents de retrouver au petit-déjeuner notre ami Philippe qui ne semble pas trop mal, le départ du groupe dans les zones industrielles de Saint-Brieuc est trop rapide, des voix se font entendre pour le signaler dont la mienne surtout que nos amis qui ont souffert hier pour aller à Brest et rentrer difficilement doivent se remettre en route tranquillement, le rythme se calme sous l’impulsion de Jean-Michel.
Le petit déjeuner à Dinan nous requinque au maximum, et nous permet d’atteindre Domfront gaillardement, la succession des côtes et vallonnements jusqu’à Sées nous émousse profondément et il nous faudra encore forcer un peu pour grimper les dernières bosses jusqu’à Bellême.
Pour ma part lors du ravitaillement de Sées j’ai réussi à oublier mon casque dans l’environnement de la cathédrale, donc demi-tour, mais la rue est en sens interdit, je dois faire le tour du pâté de maison vitesse grand V, récupérer le casque et reprendre le parcours, des gamins me confirment le passage du peloton, j’embraye pour essayer d’apercevoir le groupe, au bout de 3km, ils sont là-bas, ouf, je suis sur la bonne route, je rentre facile.
Bellême je connais, je suis un peu surpris, je pensais arriver par le haut et on se retrouve à descendre dans une vallée et remonter une bosse….. que je n’avais pas prévue….aie.
Pour la dernière nuit, on a encore droit au grand confort, le repas dure un peu…, mais gérer un groupe de 110 personnes n’est pas aisé en aussi peu de temps …..demain matin réveil 2h15 pour départ trois heures, on ne cherche pas le sommeil, il nous prend naturellement, le réveil sonne déjà, petite toilette, petit-déjeuner, préparation des sacs, récupération des vélos, le temps passe vite, dans la nuit, on croise d’autres fantômes manches et marques fluorescentes, les motos de la sécurité ronronnent déjà, et je m’aperçois que j’ai oublié une veste cyclo dans la chambre , il est trop tard pour aller la récupérer, le portable d’un motard informe un bénévole du camion bagage qui récupérera sympathiquement mon vêtement, surtout qu’il fait un froid de canard, à 3 heures le groupe se met en route, ruban de feu rouge qui tranche la nuit, le rythme est acceptable la fin des côtes se termine aussi gentiment que le début . Vers 4h30, il fait toujours très froid et nous sommes de plus en plus frigorifiés avec le jour qui commence à poindre. 6°selon certains GPS.
Les zones boisées ont gardé un peu de chaleur de la veille alors que les zones en rase campagne sont franchement froides, mais comme d’habitude je me suis presque trop couvert et pour ma part je supporte, alors que j’en vois à côté de moi qui franchement doivent regretter d’être aussi peu couverts, à 6h30 au ravitaillement quelques-uns se faufilent dans un café pour boire une boisson chaude, le camion bagage a descendu les sacs et je peux récupérer ma veste oubliée que j’enfile.
La Beauce se laisse traverser gentiment jusqu’au dernier ravitaillement, c’est gagné !!!
je vais terminer mon troisième Paris Brest et je vais me laver de l’affront que m’avait fait subir une sournoise tendinite lors de Paris Brest randonneurs 2015, ne me permettant pas d’aller plus loin que Sens-de- Bretagne.
Je ne connaissais pas cette formule et je suis ravi de l’avoir découverte, je la conseillerais à des néo-prétendants aux Paris Brest randonneurs ; ayant testé les 2 formules, il ne faut pas croire que c’est beaucoup plus facile, la distance et la réduction des heures de sommeil, donc de la fatigue sont ici aussi présentes mais la gestion du temps est plus structurée.
On gagne du temps, merci, messieurs les motards dans les villes et les villages, merci aussi pour la sensation de sécurité qu’ils nous procurent, ce sont des anciens de la police ou de la gendarmerie et ils savent faire d’autant qu’ils sont vêtus à s’y méprendre comme des vrais.
Les capitaines de route savent réguler l’allure pour respecter l’horaire et savent moduler le rythme suivant le profil du parcours, néanmoins 22.5 km heures horaire total 85 H 30 arrêts repas, sommeil tout compris.
Merci aussi aux bénévoles des camions bagages et ceux de la restauration sur les petits ravitos, merci aussi aux photographes qui ont immortalisé l’événement.
Merci aux organisateurs de ce périple.
Merci pour ma médaille reçue lors du repas de clôture, que je suis allé chercher … en courant …
Bravo à tous les valeureux participants et valeureuses participantes, bravo Gérard et à Philippe qui a bien terminé, bravo avec mention spéciale à Jean-Pierre qui avait confondu au retour dans la Beauce un fossé avec son lit, mais finira sous les applaudissements avec une heure de retard car il voulut continuer à dormir dans le fossé…. FRANCIS N°28
AVEC LE TEMPS CERTAINES GALERES TERMINEES DEVIENNENT DES BONS MOMENTS ?
C’ est un peu bizarre les cyclos !!!!
EN 2021 CELA DEVRAIT SE REFAIRE A CAUSE DU CONFINEMENT……
Retour très intéressant. Et chapeau !!!
Il fut un temps ou j’avais rêvé de le faire au moins une fois. Maintenant que je ne peux plus faire que 3 bornes maxi (et encore, les bons jours), c’est tout de même sympa de lire ce petit résumé. merci Francis.
superbe résumé ( chapeau mon ami )