Certains d’entre nous avaient déjà vécu une journée « Vacamora-vélos d’époque » en 2014 sur le plateau d’Asiago dans la province de Vicenza. Hommage était rendu à la « Vacamora » surnom donné à un petit train à vapeur qui grimpait en soufflant fort à 1000 mètres d’altitude les voyageurs depuis la plaine vicentine dans les années 1880.
Cette fois-ci le rendez-vous était d’une tout autre envergure en allant en six étapes à la rencontre des lieux historiques des batailles de la Première Guerre Mondiale depuis Trieste jusqu’à Thiene, soit 730 km et plus de 9000 mètres de dénivelé toujours en vélos d’époque. C’est ainsi que Caporetto, Redipuglia, Cargnacco, Vittorio Veneto, Cima Grappa, Pasubio, Trento, Asiago seront parcouus. Paysages splendides des Alpes italiennes et des pré-Dolomites, rendez-vous à chaque lieu historique avec des guides militaires ou les maires de Trieste ou de Vittorio Veneto. Emotions partagées par le groupe (22 cyclos dont deux espagnols, un couple allemand, nous quatre français et dix-sept italiens dont cinq personnes dévouées pour l’intendance).
Une organisation hors pair et une ambiance chaleureuse du départ, où un maillot confectionné à « l’ancienne » nous est remis portant nos prénoms, notre drapeau national et les armoiries de la Maison de Savoie, jusqu’à l’arrivée où un sac nous est offert contenant des documents d’histoire et une bouteille de « Prosecco-Vacamora » à n’ouvrir que le 4 novembre prochain à 20 heures, date de l’armistice italienne.
Mille souvenirs : un monument à Pederobba où reposent 1000 soldats français morts sur le front italien ; la rencontre en chemin auprès du monument à l’honneur de Ottavio Bottecchia, premier coureur italien vainqueur du Tour de France (1924), de Renato Longo 5 fois champion du monde de cyclocross et 11 fois d’Italie (années 60) ; l’atelier du créateur de vélos Zanin et mécanicien de Merckx et Gimondi ; une sortie nocturne à Bassano del Grappa ; la découverte à Cagnacco d’une église et de sa crypte rendant hommage aux soldats italiens tombés au cours de la désastreuse campagne de Russie de la Deuxième Guerre Mondiale et qui recueille le tombeau du second soldat inconnu d’Italie.
Une expérience exceptionnelle où le mot cyclotourisme prend toutes ses dimensions : histoire, géographie, effort, solidarité, découvertes, rencontres, ambiance particulière avec ces « bici d’epoca » et dont le lien le plus sûr est celui de l’amitié.
Chantal, Francis, Toni, Vittorio
Bien, c’est sympat de surfer !!